» Mon cher fils Chateaubriand n’est plus, hélas ! — Son corps repose sur un grand rocher près de la grève de Saint-Malo ; — celui-là terrassait à volonté les écrivains de mauvaise foi, — et montrait ainsi au monde entier le chemin de la sagesse.
» Il me fait beaucoup d’honneur, car il était bon Breton ; — tenant beaucoup à ses droits, il fut le premier, — comme vous le dites bien, fort contre la tyrannie, — tout en étant un doux poète, le chantre du Christianisme.
» Vous serez le bienvenu sur la terre des vieux saints ; — guerriers, saints, bardes, vous bénissent d’un commun accord ; — ils louent fortement les saints prêtres de votre pays, — — qui aiment à porter l’Evangile dans les contrées lointaines.
» On vous fera une réception de grand seigneur ; — car de tout temps nous avons aimé les pèlerins ; — nous ne leur demandons jamais d’où ils viennent, — nous ne leur demandons point quelle est la langue qu’ils parlent.
» Kastelbriand, ma mab ker, siouaz ! a zo maro,
» He gorf zo war eur mean braz e tal aod Zant-Malo ;
» Pa gare e roe lamm d’ar skrivagnourien fall,
» Hag e teske d’ar bed-holl hend ar furnez rak-tal.
» Kalz a enor a ra d’in, rak mab he dad e oa ;
» Vel ma talc’he d’he wiriou hen a oe da genta,
» Evel m’hoc’h euz lavaret, reud oud ar vac’herez
» Ha, war eunn dro, eur barz c’houek, kaner ar gristenez !
» Deuet mad e viot-hu war zouar ar zent koz,
» Brezelidi, zent, barzed a ro d’e-hoc’h ho bennoz ;
» Ha meuli stard a reond ho peleien zantel
» A gar mond d’ar broiou pell da gas ann aviel.
» Digemered e viod evel eunn aotrou braz,
» Ar belerined aman a gareur a viskoaz,
» Na c’houlenneur ked out-ho a beleac’h e teuont
» Na c’houlenneur ked out-ho pez seurd iez a gomzont.