Pajenn:Cadic J.-M. - Er vateh Perrinik - RBV,1892 (T2).djvu/3

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LA SERVANTE PETITE PERRINE



9. — Nou deoé quet hoah pêleit-goal bêl a zoh en ti,
Mé commansant konz divalaw, kenig argand dehi.

10. — — « Dalhet gued-n-oh tud chentil, — hou eur ha hou argand,
Ne vennan quet kol me inour deustou mé on iouank.

11. — Neoah er vestréz én ti n’hell repoz na cousket,
E chonjal én hé matèhig deit én drô n’en dé quet.

12 — Chetui sônet uéneg ér, — é ha de vout kreiz-noz,
Hag er plah iouank Perrinig n’en da quet te repoz.

13. — Er vestréz lan a zoustér — ha lan a vadeleah,
E chomas ar gorn en uéled de hortoz hé matèh.
 
14. — « Saw té bean matèh vihan, — saw d’alum er goleu.
De hout mén é ma Perrinig, d’hi hlask dré en henteu.





9. — Ils n’étaient pas encore bien loin de la maison, qu’ils commencent à lui tenir de mauvais propos et à lui offrir de l’argent.

10. — — « Gardez, messeigneurs, votre or et votre argent ; quoique jeune, je ne veux pas perdre mon honneur.

11. — Cependant, chez elle la maîtresse de la maison ne peut ni dormir ni prendre de repos, en pensant à sa servante qui n’est pas rentrée.

12.— Voilà que onze heures sont sonnées, minuit approche, et la jeune fille petite Perrine ne vient pas prendre son repos.

13. — La maîtresse, pleine de douceur et de bonté, reste attendre sa servante, assise sur le foyer.

14. — — « Petite servante, lève-loi bien vite, et allume la chandelle pour tâcher de savoir où est petite Perrine, pour la chercher par tous les chemins.