Pajenn:Buhez Santez Nonn.djvu/42

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Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
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du buhez santez nonn.

Voici les motifs qui me déterminent en faveur du texte breton : Premièrement, dans un écrit original toutes les parties sont liées entre elles, toutes concourent au même but ; c’est ainsi que dans notre poëme la vision miraculeuse du roi Keriticus le détermine à partir pour la chasse et à devenir par suite le père de saint Devy, page 35, que tous les personnages la connaisseur et la mentionnent, passim ; tandis que dans la légende latine elle n’est racontée au premier paragraphe que comme un hors-d’œuvre ; qu’il n’en est plus fait mention dans la suite, et que même c’est au hasard qu’y est attribuée la présence du roi en Démétie, lors de sa rencontre avec Nonita. Comment, à ces caractères joints à la sécheresse dans les détails et au bouleversement dans l’ordre des faits [1], ne pas reconnaître l’œuvre d’un abbréviateur qui, trouvant rejeté à la fin du prologue un récit rebelle à la mise en action, l’a aussi placé

  1. La légende latine fait, par exemple, Devy recevoir la prêtrise avant de prendre les leçons de Paulin, etc.