Kadarnaet eo bet ar bajenn-mañ
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MARVAILLOU GRAC'H-KOZ.
ANN DAOU VARC’H
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Na hejit ho skabel : rak mar d-eo huel eo kamm,
Mar d-eu da gosteza, ho pezo eur gwall-lamm.
Daou Varc’h a iea enn hent : unan a gerc’h sammet.
Ann eil, o tougenn-sounn arc’hant holen ar Roue,
Bete boeden he lost enn-han lorc’h ha fouge,
Ne roje ket he veac’h evit netra er bed.
En em heja a ra, stampa he zivesker,
Ditirinat he ourouller [1],
P’en em gav war al leac’h skarzerien godellou,
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Sonnette. — Cette expression, onomatopée, usitée dans le
haut Léon, n’est, que je sache, consignée dans aucun dictionnaire
breton. Elle rappelle un cri des enfants du même pays : ouroull,
ouroull, pep hini d’he doull ! jouant à une sorte de jeu de crosse,
c’hoari toull ar wiz. Un des joueurs est préposé à la garde de la
truie, ar wiz, et va la promener au loin. En son absence, les autres
enfants quittent leur demeure (kear), et viennent chez la truie
s’amuser à qui mieux mieux. Celle-ci profite de ce moment pour
arriver à l’improviste et s’emparer d’un des kear des joueurs tenus,
à son approche et avant de rentrer chez eux, de mettre leurs crosses
chez la truie, et, les tournant rapidement, de s’écrier : ouroull,
ouroull, pep hini d’he doull ! Si l’un des joueurs en retard trouve,
en arrivant, sa place prise par la truie, il doit alors aller la promener
et remplacer celui qui l’accompagnait précédemment. Le