Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
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MARVAILLOU GRAC'H-KOZ
ANN AOTROU-DOUE HAG HE VEREUR
Troit ar gwella ’vel ma karfoc’h,
Da fall ez ai, hep Doue gan-hoc’h.
Ann Aotrou-Doue gwechall en doa eur goumanant [1].
Embann a ra, dre ’r vro, d’ar re voa diatant
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Koumanant, s. f., ferme, métairie. — D’après M. Aurélien
de Courson (Essai sur 1’histoire, la langue et les institutions de la
Bretagne armoricaine. — Paris 1840), ce mot ne dérive pas, comme
le prétendent nos légistes, du mot latin conventus, mais d’un terme
de la langue bretonne, terme qui, dit ce savant auteur, désigne
une institution spéciale aux régions où se parle ce dialecte. — Ce
terme fut sans doute rapporté d’outre-mer par nos ancêtres lorsqu’ils
vinrent se réfugier dans notre petite Bretagne. Or, ajoute
M. de Courson, page 262, nous lisons dans les lois de Hoel-Dda le
mot kofnat, employé dans le sens de pacte, engagement, et rendant
notre convenant, appliqué au bail congéable. — Le mot kofnat
s’écrit cyfanadd, en gallois, et, dans cette langue, le c se prononce
comme un k, et l’y comme un o ; il paraît être un temps du verbe
cyfanaw qui se compose de l’adverbe conjonctif cyf et de anaw,
engager, pactiser. — A l’art. koumanant du dictionnaire de M. Le
Gonidec, qui fait ce mot du genre masculin contrairement à 1’usage
du Haut-Léon, M. de la Villemarqué dit que, pris dans le sens de
fief, il s’écrivait anciennement kemenet, d’où peut-être le Kemenet-
Illi dont parle M. Kerdanet dans la Vie des Saints de Bretagne.