Pajenn:Feiz ha Breiz 1903-1907.djvu/272

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Eiude sur la Langue bretonne MOYEIf BRETON Nous empruntons â un ouvrage de M. Witley Stokes [Middle- Breton Hours)^ les prièrcs bretonnes, tclles qu’on les écrivait au xvie 8iècle. Ges extraits permettront aux lecteurs de Feiz ha Drciz de relever certaines particularités qu’on ne rencontre pas dans le brcton moderne. lu La terminaison cn fu decerlains muts, principalement des infinitifs. Exemples : . Faciihafu pour faeilha ou faeilia ; Hastafu pour hasta; Guellhafu pour guellha ou guella ; Nessafu pour nessa; Reparifu pour repari; Pardonifu pour pardoni; Bezafupour beza, etc... 2* La conservation de toutes les consonnes initiales, même de cellcs qui, en composition, demandent une ou deux mutations. Exemples : Da couezo pour da gouezo ; Leun a gracz pour leun a c’hracz ; Mam da Doue pour niam da Zoue ; Me a cred pour me a gred ; He map unic pour hc vap unic ; An Guerchez Mary pour ar Yerc^hez Vary ; A maru da beu pour a varu da veu, etc... U faut cependant remarquer que les mutations étaient connues bien avant cette époque. On écrivait, il est vrai, tous les mots avecleurs consonncs radicales ; mais il appartcnait auxlecteurs de faire les mutations. En un mot, il en était alors des mutations comme aujour- d*hui des contractions. Un lecteur cornouaillais rencontrera lcs mols badiziant, fizianz, a vezot etc..., et prononcera badiiant, iz9 a vo.... G’est ainsi qu\>n écrivait autrefois : me a cred^ - da Doue, leun a gracz, etc..., ct Ton pronon<;ait : me a mam da Zouc, leun a c’hracz9 etc... age des mutations écrites remonte au xvne siècle. On 1 ’aciliter la lecture du brcton. C^est pour la même rais