Pajenn:Cadic J.-M. - Er meliner hag er velineres - RBV,1890 (T1).djvu/4

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LE MEUNIER ET LA MEUNIÈRE DE KERHORAND


12. — Oui Joachim du Bâtiment sera exempté, et restera dans le pays, tout près de la jeune fille Louison.

13. — Mais voilà que Louison est tombée gravement malade ; elle est alitée ; et Joachim s’est empressé aussitôt d’accourir pour la voir.

14. — Et bonjour à vous, ma chère Louison, me voici venu vous voir ; en vérité, ma bien aimée, je n’ai aucune chance.

15. — En vérité, ma chère Louison, lorsque je regarde votre visage, je vous dirai franchement que je ne vous trouve plus jolie.

16. — Joachim s’en alla alors, et jamais il n’est plus retourné voir Louison.

17. — Jamais dans la suite il n’est retourné Yoir Louison, et la jeune fille délaissée pleurait jour et nuit.

18. — « Ne vous désolez pas,ma chère Louison, cessez de pleurer ; si vous le voulez, nous nous marierons, car vous me plaisez bien.

19. — « Et vous deviendrez maîtresse, maîtresse dans mon moulin à eau, et je vous compterai cinq cents écus en argent et en or.

20. — « Assurément, ô jeune homme, je veux bien me marier avec vous, car vous seul m’avez aimée, je le vois bien maintenant. »

21 — Et la jeune fille disait, toute joyeuse et toute contente : je serai donc la maîtresse au moulin de Kerhorand.

22. — Et quand je serai la maîtresse au moulin de Kerhorand j’aurai sur mes souliers de belles boucles en argent.

(Recueilli el traduit par Yan Kerhlen).
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