Marsé ne huès chet doar, marsé ne huès nitra,
Ataù, ar er mézeu, hui e gavou bara.
Peb dor, én ol tiér, zou digor aveit oh :
Tosteit bet en uéled, groeit vou stad a hanoh ;
Hui hou pou lojeris, reit e vou d’oh hou pred.
Hag ur huérénad chistr eit torrein hou séhed.
Biùet, o mem broïs, biùet ar er mézeu,
Ne glasket ket monet de chom d’er hérieu.
Ér hérieu, allas ! é ma kalet biùein,
Ha paudmat n’ou dès chet memb bara de zaibrein ;
Liés mat é huélér, ér hérieu vrasan,
Tud goasket d’er vizér, é verwel get en nan !
Izidor el Labourér.
Peut-être ne possédez-vous pas de terre, peut-être n’avez-vous rien, vous trouverez quand même du pain à la campagne.
Dans chaque maison les portes vous seront ouvertes ; approchezvous du foyer, vous serez bien reçu. Vous aurez votre logement, on -vous donnera votre repos, avec un bon verre de cidre pour étancher votre soif.
Restez, ô mes compatriotes, restez à la campagne, ne cherchez pas à aller demeurer en ville.
En ville il est bien difficile de vivre et beaucoup n’y ont pas de pain à manger. Souvent on voit dans les plus grandes villes, des gens succomber sous le poids de la misère et mourir de faim.
Isidore le Laboureur