De la ville d’Auray ils chassèrent la canaille, — Et la poursuivirent jusqu’aux Trois-pointes.
Et la poursuivirent jusqu’aux Trois-pointes, — Puis ils rentrèrent dans Auray.
Mais le lendemain, de grand matin avant le jour, — Ils leur fallut quitter Auray.
Il leur fallut quitter Auray, — Pour aller vers Quiberon rejoindre les émigrés.
Six jours après, dans la falaise de Quiberon, — Les balles sifflaient et passaient comme un essaim d’abeilles.
Arrive alors le général La Vendée, — Qui demanda le général en chef.
Dès qu’il eut trouvé le général en chef, — Il fut envoyé combattre dans la falaise.
Georges écrivit alors deux ou trois fois, lettre sur lettre, — Mais aucune bonne nouvelle ne vint le rassurer.
Pas de bonne nouvelle ; — Georges comprit alors qu’il y avait trahison.
Georges ordonna alors de battre en retraite, — Afin de réunir ses hommes et de les embarquer.
Il se procura huit ou neuf corvettes, — Pour embarquer ses hommes et les transporter sur la côte de Sarzeau.
Là, en buvant le cidre et le vin de Sarzeau, — Ils oublièrent les déboires de la falaise de Quiberon.
- J.-M. CADIC.