Pajenn:RBV 1864-2 p052-057.djvu/4

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Et finissant par un salut cordial aux auteurs patriotes et intelligents dont il a admiré les vers :

« Bardes, qui avez fait en l’honneur de la Vierge ces poèmes si remplis de douceur, mille louanges à vous ! » Parmi les poêtes auxquels il offre des remerciements, il en distingue deux, l’un connu précisément sous le nom de Barde de Notre-Dame de Rumengol que sa dévotion à la sainte Vierge rend bien digne de porter ; l’autre dont les lecteurs de la Revue ont pu apprécier dernièrement le talent gracieux et original, en lisant son hommage au mois de Marie.

Ce dernier ne devait pas tarder à rendre hommage aussi, mais, hélas ! un hommage funèbre au bon prêtre qui aima tant la Mère de Dieu. Voici la touchante élégie que M. Le Jean nous adresse : elle est accompagnée d'une prière délicate qui expliquera ce préambule :

Mad a rafec’h, Aotrou, oc’h ober eunn tammig hent araog va gwerzik ; Barz-Menez-Bre a drido he galon ouz omp hon daou, ma lez Doue anezhan da c’houzout petra a reomp evit-han.

« Vous feriez bien, Monsieur, de préparer un peu la voie à mon petit poème ; le Barde du Méné-Bré sentira son cœur tressaillir de reconnaissance envers nous, si Dieu lui permet de savoir ce que nous faisons pour lui. »

Klemvan ann Aotrou Karis.


Eur boulc’h nevez hirio ann deiz
Zo great, siouaz ! e Breuriez-Breiz :
Barz Menez-Bre a zo maro ;
Eur c’holl braz eo da iez hor bro !
 
Hor bro, breur ker, n’az klevo ken :
Diskennet oud enn douar ien ;
Hogen beva a ri bepred
Gand ann traou kaer ec’h euz savet.
 
Breman, e baradoz Doue,
Krog enn da delen adarre,