Pajenn:Luzel - Penoz eman ann traou, 1874.djvu/2

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L’Echo de Morlaix.

Impalaër. Ann holl a oar mad petra ho divije dibabet : ar Republik, a dra sur.

Met ann Deputeed hanvet epad ma oa c’hoas ar Prusianed er vro, Deputeed ann aoun hag ar spont, evel hon eus lavaret uc’helloc’h, — na ioullent ken mont-kuit, ur wez du-hont, hag a lavarjont penoz e chomjont, pa em gavent mad, hag ouspenn c’hoas penoz ez oa hi a dlee lavaret penoz a vewjemp, en Republik, pe indan ur Roue, pe un Impalaër : en ur gir, hi ez oa mestr da ober evel ma karjent, ha ni n’hon defoa netra ken da ober nemet senti, ha tremen dre lec’h ma lavarjent.

Penoz e kavet hu kement-se, ma zud keiz ? Me gred d’in penoz na eo ket evel-se eman ho c’hoant, ha pa deuo ar baotred-se da c’houlenn a-newez bo moueziou diganeoc’h ewit distreï du-hont, ez ouvefet petra ho pezo da lavaret d’ezhe.

Ann Deputeed Republikenn euz ann tu-deho, hag ar c’hreiz-deho, ho d-eûs stourmet muia m’ho d-eûs gallet, ha difennet hon gwiriou hag hon mad gant ur galon a behini a deomp beza anaoudek d’ezhe. Setu aman ho hanoïou ewit ar Finister : ann Aotronez : Pompery, Rousseau, Le Breton, Morvan ha Swiney — Dalc’het mad ho hanoïou, ha pa deuio ann amzer da dibab Deputeed newez (hag e teuio hep-dale pell, me oar-vad), — na ouvefac’h ober gwelloc’h eget reï d’ezhe arre ho moueziou.

Ar re-all, pere a c’hoanta kaout ur Roue, pe un Impalaër, p’ho d-eûs gwelet sklêr penoz na hallent kaout nag ann eil nag egile, ho d-eûs lavaret penoz ez oant kontant euz ar Marechal Mac-Mahon ewit seiz vloaz met goude ar se vloaz-se tremenet, ha kentoc’h zoken, mar kavont ann tu, — e sonjont gallout reï d’imp ur Roue, Herri pemp, pe un all.

Met goustadig, na ve ket grêt goab euz ann dud evel-se. Ar Republikaned, er Gambr evel el lec’h-all, na gouskont ket, hag a welont sklêr c’hoari ar baotred-se.

F.-M. L.

(Da veza heuillet.)

sous quel régime nous voulions vivre, ou en République, ou sous un Roi, ou un Empereur. Tout le monde sait bien ce qu’ils auraient choisi : la République, bien certainement.

Mais les Députés nommés pendant que les Prussiens étaient encore chez nous, les Députés de la peur, comme nous les avons nommés plus haut, — ne voulaient plus s’en aller, une fois là-bas, et ils déclarèrent qu'ils y resteraient, puisqu'ils s'y trouvaient bien, et ils prétendirent encore que c’était eux qui devaient décider si nous vivrions en République, ou sous un Roi, ou un Empereur : en un mot, qu’ils étaient les maîtres de faire là-dessus comme bon leur semblerait, et que nous n’avions, nous, qu’à obéir et à en passer par où ils diraient.

Comment trouvez-vous celà, mes amis ? Je m’imagine que ce n’est pas ainsi que vous l’entendez, et quand ces gens-là viendront de nouveau solliciter vos suffrages, pour retourner là-bas, vous saurez bien quelle réponse vous aurez à leur faire.

Les Députes républicains de la gauche et du centre gauche ont fait de l’opposition tant qu’ils ont pu, et défendu nos droits et nos intérêts avec un courage dont nous devons leur être reconnaissants. Voici leurs noms pour le Finistère : MM. Le Breton, de Pompery, Rousseau, Morvan et Swiney. Retenez bien ces noms, et quand viendra le moment d’élire de nouveaux députés (et il viendra sans beaucoup tarder, je pense), vous ne sauriez mieux faire que de leur donner encore vos voix.

Quant aux autres, ceux qui veulent avoir un Roi, ou un Empereur, quand ils ont vu clairement qu’ils ne pouvaient avoir ni l’un ni l’autre, ils ont dit qu’ils étaient contents de conserver le Maréchal de Mac-Mahon pendant sept ans ; mais, après les sept ans accomplis, et plus tôt même, s’ils en trouvent l’occasion, ils comptent pouvoir nous donner un roi, Henri V, ou un autre,

Mais doucement, on ne se moque pas ainsi des gens. Les républicains, à la chambre, comme ailleurs, ne dorment pas, et ils voient clair dans le jeu de ces gens-là.

F.-M. L.

(A suivre.)