Ar plac’h, war loar goz, |
Kamm, luch, tort ha born, |
N’euz bet biskoaz na kamm na tort n’hen dije itrik fall. |
Ar voualc’h he bek melen |
Ar vran hi deuz tri oad den, tri oad marc’h, |
Pa gomzer euz ann heol e weler ke sklerijenn. |
Pa gomzer euz ar bleiz |
Pa voud ar skouarn kleiz, |
Gwennili, gra da neiz |
Skrill a gan war ann oaled |
Eur ginidenn dioc’h ar mintin, |
Eul laouen-dar, |
Pa gan ar goukou warlerc’h gouel Pêr, |
- ↑ Dans un conte breton très-répandu, une femme surprise par les douleurs de l’enfantement est priée par un moine de ne faire aucun effort qui puisse hâter sa délivrance. — Et, pourquoi cela ? demande-t-elle. — C’est que, répond son interlocuteur, au moment où j’entrais chez vous, j’ai vu la lune en train de se pendre. On se sert de cette expression pour dire que la lune entre dans son croissant. Or, malheur à l’enfant qui vient au monde à cette heure : il est loariet, frappé par la lune, ce qui ne signifie pas toujours lunatique, mais certainement disgracié, soit au physique, soit au moral, et fatalement destiné à être malheureux.
Ce cas n’est pas le seul où l’influence de la lune, jeune ou vieille, soit à craindre pour les mères : elle les menace dans bien d’autres circonstances, et de là le sujet de mille recommandations, et des précautions les plus singulières.
Aujourd’hui encore, dans quelques campagnes, les femmes que certains besoins naturels amènent le soir à quitter leurs maisons, se garderaient bien, pour y satisfaire, de se tourner du côté où la lune se montre. Si, par malaventure, elles étaient enceintes, nul ne sait ce qui pourrait résulter d’une telle inadvertance.