ensuite parce qu’ils veulent implanter une nouvelle religion. Ils font jurer à leurs Armoricains de les poursuivre jusqu’à complète extinction de la race. Le serment est tenu ; la chasse à l’homme commence.
L’oppidum de Kastel ne résiste qu’un moment à leur fureur : le temps pour Pôl, le prêtre du Christ, d’adresser à son Dieu une des plus belles prières que la littérature humaine ait enregistrées. — L’île de Batz est envahie. C’est le dernier refuge. L’intrépidité de Pôl, l’autorité de sa parole, la majesté répandue sur toute sa personne les arrête un instant et les aurait fait reculer n’avait été la rage du Druide. — C’est alors que le Dragon entre en ligne. Le reste est oublié. Pôl fait appel à ses chrétiens. Un seul y répond, tant est grande la terreur qu’inspire le monstre. Nuz, le nouveau baptisé, marche sans peur aux côtés du futur apôtre du Léon. L’étole du Saint est nouée au cou du dragon, et le vaillant jeune homme le conduit a la mer, ou il se jette pour ne plus revenir. Nuz reçoit de Pôl le glorieux nom de Gournadec’h (l’homme qui ne fuit pas).
La réconciliation des Celtes-Armoricains et des Bretons est le fruit de leur foi et de leur vaillance.
M. Perrot suit pas à pas les anciens écrits. Les cérémonies druidiques, magnifiquement décrites, sont empruntées à Pline le Jeune. — Tous les noms de lieux et des