pays et sur notre langue. Qu’il en soit ainsi au plus vite et
avant l’arrivée du courrier du progrès, de ce serpent de
feu dont les anneaux commencent à se dérouler dans la
Bretagne !
Kloarek Lambaul a lavare
E ti Fieka Galve pa errue :
De mad ha joa ’barz enn ti-ma ;
Fieka Galve pe leac’h ema ?
Nag ema du-ze er gampr wenn
0 tiluzia he bleo melen.
Kloarek Lambaul p’en deuz klevet
Gant ann diri e bet pignet.
De mad d’e-hoc’h, Fieka Galve,
Ha c’houi deufe d’al leur neve ?
D’al leur neve me ne d-inn ket,
Gant ar markiz ounn gourdrouzet.
Gourdrouz ’r markiz pez a garo
D’al leur neve ni a ielo.
Ni iel hon daou d’al leur neve
M’ho pe c’houi drouk, m’em bo ive.
Markiz Gwerrand a c’houlenne
Dioc’h ar vesaerien er mene :
Cloarec Lambaul disait :
Chez Françoise Calvé lorsqu’il arrivait :
Bonjour et joie dans cette maison ;
Francoise Calvé où est-elle ?
Elle est là-haut dans la chambre blanche
A débrouiller ses blonds cheveux.
Cloarec Lambaul lorsqu’il a entendu,
Par les degrés est monté.
Bonjour à vous, Françoise Calvé,
Viendriez-vous à l’aire neuve ?
A l’aire neuve je n’irai pas,
Le marquis m’a fait des menaces.
Que le marquis menace tant qu’il voudra,
A l’aire neuve nous irons.
Nous irons tous deux à l’aire neuve ;
S’il vous y arrive du chagrin, il m’en arrivera aussi.
Le marquis de Guerrand demandait
Aux bergers dans la montagne :