Me a oa en em westlet d’ann itron a C’houlvenn,
Hag a defoa preservet ma c’houk euz ar gordenn.
Me am euz c’hoaz prometet monet da bardona,
D’ar Ieodet ha d’ar Folgoat ha da Zantes-Anna ;
D’ar Ieodet ha d’ar Folgoat ha da Zantes-Anna,
D’ann aotro zant Matilinn prometet mad am boa. —
— Deut-c’hui ganin, Marc’harit, deut war gein ma inkane,
M’ho kasso da bardona, mar be bolante Doue. —
— Oh ! me na vinn ket douget, kerneubeud war ma zroad,
Met war benno ma daoulinn, mar ghell ma c’halon pad. —
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Kriz a vije ar galon, mar n’ deuje da oela,
’Welet Marc’harit Lauranz o vont da bardona,
War benno hi daoulin-noaz, o c’heuil un inkane……
Kriz a vije ar galon, kriz kaer, mar na oelje !……[1]
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Kanet gant ar C’hemener bihan. — Plouaret, 1863.
- ↑ Une autre version se termine ainsi :
Ar c’hloaregik a lare, p’arrue er Folgoat ;
— Arru e Marc’haridik, eme-z-han, er Folgoat :
Arru e Marc’haridik, eme-z-ban, er Folgoat,
Me ’wel roudou hi daoulin er vein-bez hag er c’hoad !
Hep alc’houez na den-bed, tigorre ’nn orojou,
Ar c’hleïer a zoone, ha n’oa den war ho zro ! —
Marc’haridik ’lare etal an aoter vraz :
— Gret ’m euz ma holl zroïou, nemet da Sant-Weltas ;
Gret ’m euz ma holl zroïou, nemet da Sant-Weltas,
Di am euz prometet kent merwel monet c’hoas…… —
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Cette légende du chapon rôti qui chante sur la table du Sénéchal, ou à la broche, suivant d’autres leçons, est-elle d’origine bretonne ? Je ne sais, mais on la trouve aussi en Espagne, où elle passa de la légende de saint Dominique de La Calzada dans celle de saint Jacques de Compostelle. Des pèlerins bretons l’auront peut-être apportée de Santiago en Bretagne. Un poëte anglais, un poëte lauréat, Robert Southey, a trouvé dans cet épisode, puisé dans le Martyrologium Hispanicum de Tormaïo Salacar, le sujet d’un poëme, qui porte dans ces œuvres le titre de The Pilgrim to Compostello, et dont voici en quelques mots la fable :
Des pèlerins de France, le père, la mère et le fils, se rendant à Saint- Jacques de Compostelle, s’arrêtent à une posada, ou auberge, tenue par une femme que le poëte nous fait connaître, en disant qu’elle eut été la digne fille de Lady Putiphar. Cette femme trouve dans le plus jeune des trois pèlerins la vertu de Joseph, et, furieuse de ses refus, le dénonce comme voleur à l’alcade. L’alcade le condamne à la potence ; et il est pendu, après