Gwelet hoc’h eus holl en kear, hag ive war ar meaz, Aotronez o lenn delieno vraz a baper hanvet en Gallek Journal, pe Gazette, hag en Brezonek, Kéloïou.
Eno e kaver, dre wir, kéloïou eur holl kement a c’hoarvez en hor bro Breiz-Izel, en Bro-C’hall, ha zoken war ar bed holl ; hag ouspenn meur a dra vad da c’houzoud hag a ali mad ha talvoudus.
Ann holl dud a oar lenn ho defe breman ur Journal bennag, pep-hini hervez e gredenn, pe he opinion evel ma lavarer en Gallek, ha peurvuia e teuont eus a Baris. Met ann dud pere na ouzout ket lenn en Breiz-Izel, na zoken komz ar Gallek, n’ho d-eûs Journal a-bed da deski d’ezhe niver e dreo hag ez eo mad, ha zoken rèd da c’houzoud. Ac’hanta, ni hon d-eûs c’hoant da welet ann dud-se iwe o kaout ho Journal, ha bep sadorn breman a vo laket en Echo Montroulez un darn en iez koz ar vro evit bea lennet gant ar re a oar lenn, evit-hê hag evit ar re na ouzont ket lenn. En pep ti a zo breman unan bennag hag a oar lenn, ha pa na ve nemet ar bugel pehini hec’h a bemde d’ar skool d’ar bourk. Bars ann darn brezonek-se a vo kavet kuzuliou hag aliou mad diwar benn meur a dra, evel ann doare de vaga al loened, da labourad mad an douarou, da em viret en iec’hed, hag ive un tammig politik, rag en amzer ma’z omp ez eo red da bep-hini anavezoud he wiriou hag ive he dleiou en kever he vro, pe ar Gouarnamant, mar karet.
Disadorn kenta e komzfomp eta d’heoc’h euz a gambr an deputeed, hag ann elektionou, hag e lavarfomp euz hon gwella petra ez int.
Prenet eta hon Journal bep sadorn, en kear, pe, evel ma lavarer en Gallek, em abonnet d’ezhan dre vloaz. Na goust nemet daou wenneg pep-hini, hag ann daou wennek-se n’ho pô ket keuz dezhe.
Ah ! mar galfemp ho lakaad da reï un tammig euz oc’h arc’hant, bep bloaz, ewit prena ur Journal, pe ul levrig mad bennag, el lec’h hen kas d’ar c’hoariou pe d’ann hostaleriou !
- F.-M. L.
AUX GENS DE LA CAMPAGNE.
Vous avez tous vu en ville, et aussi à la campagne, des Messieurs qui lisaient de grandes feuilles de papier que l’on appelle en français Journaux ou Gazettes, et en breton, des Nouvelles.
On trouve là, en effet, des nouvelles de tout ce qui se passe dans notre pays de Basse-Bretagne, en France, et même dans le monde entier et de plus, nombre de choses bonnes à connaitre et de conseils et d’avis profitables.
Tous ceux qui savent lire ont, à présent, quelque journal, chacun selon sa croyance, ou son opinion, comme on dit en français, et la plupart de ces journaux viennent de Paris. Mais les gens qui ne savent pas lire en Basse-Bretagne, et qui ne parlent même pas le français, n’ont aucun journal pour leur apprendre nombre de choses qu’il est bon et même nécessaire de connaître. Eh bien ! nous désirons que ceux-là aussi aient leur journal, et chaque samedi, désormais, l’Echo de Morlaix contiendra une partie dans la vieille langue du pays pour être lue par ceux qui savent lire, pour eux et aussi pour ceux qui ne savent pas lire. Dans chaque maison il y a, à présent, quelqu’un qui sait lire, et quand ce ne serait que l’enfant qui va tous les jours l’école au bourg. Dans cette partie bretonne on trouvera des conseils et de bons avis sur beaucoup de choses, comme la manière d’élever les bestiaux, de travailler les terres, de préserver la santé, — et aussi un peu de politique, car dans le temps où nous vivons, il faut que chacun connaisse ses droits et aussi ses devoirs envers son pays, ou si vous voulez, le Gouvernement.
Samedi prochain donc nous vous parlerons de la Chambre des députés et des élections, et nous vous les ferons connaître de notre mieux.
Achetez notre journal tous les samedis, ou, comme on dit en français, abonnez-vous à l’année. Il ne coûte que deux sous le numéro, et ces deux sous-là vous ne les regretterez pas.
Ah ! si nous pouvons vous amener à consacrer, tous les ans, un tout petit peu de votre argent pour acheter quelque journal, ou quelque bon livre au lieu de le porter aux jeux et aux auberges !
F.-M. L.