Mont d’an endalc’had

Pajenn:Guillerm Herrieu - Recueil de Melodies bretonnes.djvu/24

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Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
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Jabadao


Exécuté par les binious de Trégunc.



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Nota-bene. C’est tout ce que nous donnons pour le moment des différents airs de cette danse. Le joueur de bombarde ne jouait naturellement pas toutes ces reprises d’une seule haleine. Le biniou répétait l’un des airs.

Voici un trait qu’il nous semble intéressant de relater au sujet de cette danse. Agé à peine de 9 ou 10 ans, nous entourions avec d’autres enfants nos sonneurs, contemplant tour-à-tour sonneurs et danseurs, lorsqu’un groupe de jeunes gens vint demander aux binious de sonner le Jabadao. Aussitot, grand émoi, et un fort grand nombre de jeunes filles de prendre la fuite. Voyant fuir, et surtout craignant un malheur nous voilà de suivre l’exemple. Un instant après, voyant que le ciel n’était pas tombé sur les binious, nous retournons sans soupçonner quoi que ce fût. Mais voici l’affaire. La danse terminée, les fugitives reviennent vers la place, puis une propre tante accourt toute courroucée : « Tu sais, lorsque tu iras à confesse, tu diras que tu as fait un péché mortel. » — « Un péché mortel ? » — « Oui ; celui-ci ne sera jamais fin. » Il était permis en pareil cas, de demander une explication, même à sa tante.

« Mais tu ne sais pas donc ?… c’est un péché de danser le jabadao et même de regarder danser… mais tu ne sais pas ?… c’est la danse qu’exécutèrent les Juifs sur le Golgotha lorsqu’ils eurent crucifié Jésus. »

Ah! mes enfants !! une pareille tuile avant le dîner… Mais, paix ! nous ne dirons jamais ce qui se passa ensuite.

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