Pajenn:Cadic J.-M. - En den iouank hag en den dimeet - 1 - En den iouank - RBV,1893 (T2).djvu/4

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LE FIANCÉ ET LE MARIÉ


10. — — Je n’ouvrirai pas ma porte à cette heure de la nuit ; onze heures sont sonnées, il va être bientôt minuit.

11. — Onze heures sont sonnées, il va être bientôt minuit ; il est temps que vous retourniez chez vous pour prendre votre repos.

12. — — Je vais retourner chez moi, ma bien aimée Marion, mais je ne reposerai pas : car mon esprit est tout triste, mon cœur est tout chagrin.

13. — Entre votre maison et la mienne on peut voir deux fleurs : l’une est ouverte, l’autre ne l’est pas.

14. — L’une est ouverte, l’autre ne l’est pas ; cela signifie, ma bien aimée, que vous ne m’aimez pas.


(Recueilli et traduit par Yan Kerhlen.)