Pajenn:Le Gonidec - Bibl Santel pe Levr ar Skritur Sakr, levr Iañ.djvu/25

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xxiij
INTRODUCTION

Le monument dont parle la notice précédente a été élevé, près du Conquet, en 1845, sept ans jour pour jour après la mort de Le Gonidec. Une commission formée de quelques amis avait d’abord décidé que le monument serait élevé au Teven, tertre qui forme un des côtés de la baie du Conquet, parce que placé là, il serait aperçu à la fois de la ville et de la mer. Mais cette disposition n’ayant pu être exécutée, le monument fut construit à Lochrist, petite bourgade où se trouvaient, il y a peu d’années encore, l’église et le cimetière du Conquet. Là, pour perpétuer le souvenir de celui qui a été, à juste titre, appelé le Législateur de notre langue nationale, fut élevé un menhir sur lequel étaient écrits ces mots :

Peûlvan, diskit d’ann holl hanô Ar Gonidek,

Dén gwiziek ha dén fur, tad ar gwir brézounek.
Ganet é Konk, 4 miz gwengolô 1775.
Maro é Paris, 12 miz here 1838.
Béziet é Konk ann 12 euz a viz here 1845.


Traduction des lignes précédentes :

Pierre, apprenez à tous le nom de Le Gonidec,
Homme savant et homme sage, père de la vraie langue bretonne.
Né au Conquet, le 4 Septembre 1775.
Mort à Paris, le 12 Octobre 1838.

Inhumé au Conquet, le 12 Octobre 1845.


La cérémonie eut lieu le 12 Octobre 1845, en présence des délégués Bretons et Gallois, et, en cette occasion, sir A. Périer, consul britannique, représentant le pays de Galles dans cette solennité, prononça les paroles suivantes, qu’a bien voulu nous transmettre M. Jeinkens, ministre anglais protestant à Morlaix :

« Si le temps l’eût permis, l’honneur ne me serait pas dévolu de représenter à cette auguste cérémonie les Bretons insulaires. Les habi-