Pajenn:De Carne An tri goulenn, 1926.djvu/6

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ARGUMENT
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Un vieux mendiant a parcouru tout le bas Léon sans avoir reçu la moindre aumône. Fanchig, pauvre maréchal ferrant, lui donne, de bon cœur, un morceau de pain. En récompense, le mendiant lui dit de faire trois souhaits. Fanchig obtient que quiconque s’assiéra sur son escabeau ne pourra plus se lever sans sa permission. Il se fait donner une trompette au son de laquelle les gens, quels qu’ils soient, danseront à perdre haleine.

Attention ! dit le mendiant, tu n’as plus qu’un souhait à formuler. Fanchig demande à ne pas mourir sans sacrements. Bravo ! Fanchig, voilà une très sage demande ; je suis Saint Pierre ; je te l’accorde de la part de Dieu. Fanchig use de son escabeau et de sa trompette pour le bien. Il s’en sert pour maîtriser les malfaiteurs, secourir les pauvres et faire triompher la vraie justice.

Comme tout doit finir, Saint Pierre, vêtu d’habits magnifiques, vient un jour le prévenir que l’heure est venue où son troisième souhait va se réaliser.

L’homme exprime des désirs pendant toute sa vie. Il en est un près duquel tous les autres ne sont rien. C’est celui de mourir saintement

entre les bras de Dieu. [1]

  1. Quelques épisodes de cette petite comédie figurent dans le folk lore de presque toutes les nations européennes.