Ol er merhed iouank, é pad el lavar-sé,
Hum sel, én ur hoarhein, en eil hag éguilé,
Hag, én ou haloneu, e garehé perpet.
Konz a ziméenneu, pé ag er galandet.
É misk er plahed-sé, n’en dès chet habiloh,
Nag e zevizou guèl, aveit Mari er Floh.
Ni dès chet hé farès eit laret un histoér.
Hani ne houér el d’hi douréieu er hartér.
Mari er Floh neoah, avel ur plah disket,
Ne lar jamès nitra ma ne vé kat pedet.
Mœz er filajerion, e zou nezé én ti,
Hum lak ol ar hé zro, hag e zalh ar nehi
Ha kement ha ker pêl ma n’hell mui hum zihuen,
Hag, open un histoér, hi e lar ur sonen.
Ol é sonant get gred, ha get er joé vrasan ;
Mari e lar er poz, er réral en diskan.
Neoah er hroah kouhan, chouket é kouign en tan,
Pé ar gorn en uéled, e lar de bep unan
En écoutant cette histoire, toutes les jeunes filles se regardent en souriant, et au fond du cœur désirent qu’on continue à parler de mariages ou de fiancés.
Parmi ces jeunes filles, il n’en est pas de plus habile ni qui parle mieux que Marie Le Floch
Elle n’a pas son égale pour raconter une histoire et nul ne connaît mieux les nouvelles du quartier.
Cependant Marie Le Floch, comme une jeune fille bien éduquée, ne veut jamais rien dire, si elle l’a été bien priée. Mais tous ceux qui sont là, à la veillée, font tant d’instance et la pressent tellement qu’elle ne peut plus se défendre, et, outre une histoire, elle dit une chanson. Toutes chantent avec ardeur et avec la joie la plus vive. Marie chante les couplets, les autres répètent le refrain.
Cependant la plus vieille femme, assise au coin du feu, ou sur le bord du foyer, dit à qui veut l’entendre, qu’autrefois on ne Tome IX. — Janvier 1894 6