Lod aral e dill koarh, ged plouz e hra tokeu,
Pé, eit lakat guérein, e gampen ruchenneu :
Neoah ol er merhed, ér filaj, d’er gouian,
E labour pé én ti, én dro d’er goahad tan,
Pé, èl é mara léh, mar dé rai iein, ér hreu,
Azéet ar er plouz, tro ha tro d’er goleu.
Doh é skoé ur gegil, peb unan a nehai
E zeli néein koarh estet épad er blai.
Eit néein fonaploh, hag ésoh, get un troed,
Lod e laka de droein ur rodig groeit a goed.
Mæz er merhed aral, hemb chanjein er modeu,
Avel én amzér gouh, e né get gourhedeu :
A zoh ou hegilieu, get un dorn, ind e den
Er hoarh e zou doh t’ai dalhet get ul lasen,
Ha get en dorn aral, get pen er bizied,
lod e laka de droein hemb arsàù er hourhed ;
Er hoarh e bun, e rolt ; er vréh doh hum asten
E den hag e zisplég er flourikan neden
E zou punet kentéh én dro d’er hourhed-sé,
Aveit kommans néein hoah un neden neùé.
chapeaux de paille ou préparent des ruches pour les abeilles. Cependant toutes les femmes, dans les veillées d’hiver, travaillent dans la maison autour du feu, ou encore, comme en certains endroits, s’il fait trop froid, dans l’écurie, assises sur la paille, en cercle autour de la chandelle. Sa quenouille à l’épaule, chacune d’elles doit filer sa part du chanvre récolté dans l’année.
Pour filer plus vite et plus facilement, les unes font tourner avec les pieds un petit rouet fait de bois. Mais les autres femmes, sans changer les coutumes, filent, comme dans l’ancien temps, avec des fuseaux.
D’une main elles tirent le chanvre attaché à leur quenouille au moyen d’un petit lacet; de l’autre main, avec le bout des doigts, elles font tourner sans cesse le fuseau. Le chanvre se tord et s’enroule, leur bras en s’étendant tire et déploie un fil des plus fins. Il est aussitôt enroulé autour du fuseau pour commencer un nouveau fil.