Jamœz neoah falhour n’en da ar dro é foen
Hemb n’en dés ag é falz tinéreit er varwen.
Perpet en er guélér, chouket én ul léh kloar,
É falz ar un ané plantet don mat én doar,
É pilat, en dé quent, dré vraw ha dré zoustér,
Er varwen a nehi guet ur morhol distér.
Ma ne hra kement sé, memb er guèlan falhour.
Ne drohou meit guet poén hag e hrei fal labour.
En ternoz mitin mat, kentéh èl goleu dé,
Er falhour, lan a hred, e guitta é hulé
Hag e rid bean d’é brad. Guet ou boéhieu sklintin
Ol en ined e lar ou sonen a vitin,
Jamais cependant un faucheur ne commencera à couper
son foin, sans avoir auparavant bien affilé le tranchant de
sa faux.
La veille, on le voit toujours, assis dans un endroit ombragé, frapper doucement, avec un léger marteau, sa faux qu’il appuie sur une enclume fichée profondément en terre.
Sans cette opération, même le meilleur faucheur coupera péniblement son foin, et fera mauvaise besogne.
II
Le lendemain matin, au point du jour, le faucheur, plein d’ardeur, quitte sa couche et court à sa prairie. De leurs voix argentines,
tous les oiseaux disent leur chanson matinale : ils chantent