« Malheureuse main, malheureuse tête ! Je veux aller faire pénitence ! Je veux aller faire pénitence dans une forêt profonde ou dans une île.
— « Si tu vas faire pénitence, ô Julien, j’irai aussi, car je suis la cause de ce crime. Je l’aurais évité en les mettant dans une autre chambre.
Ils allèrent bien loin de leur pays, et s’arrêtèrent sur les bords d’une rivière. Ils s’arrêtèrent sur les bords d’une rivière et y construisirent une petite cabane en genêts.
C’était un endroit peu agréable ; le passage de la rivière était très dangereux. Plusieurs avaient perdu la vie en tentant ce passage.
Julien, même dans les moments les plus pénibles et les plus dangereux, portait secours à tout le monde ; et, en se frappant la poitrine, il demandait pardon à Dieu.
Un jour vint un pauvre qui voulut aussi traverser la rivière. Julien, plein de pitié pour lui, le porta sur ses épaules.
Quand la rivière fut traversée, le pauvre dit à Julien : Merci à vous Julien, mon frère, vous venez de faire passer la rivière à votre Sauveur.
Pour votre charité envers les malheureux, je vous pardonne et de bon cœur.
En prononçant ces paroles, le Sauveur s’éleva vers le ciel ; il s’éleva tout brillant vers le ciel, et Julien fut au comble de son bonheur.
Cependant Julien et son épouse se livraient à de rudes pénitences. Ils ne mangeaient que des racines d’herbes et ne buvaient que de l’eau.
Ces deux époux, d’une sainteté si grande, sont maintenant au paradis. Ils sont heureux, à l’abri de toute peine et de tout chagrin ; ils seront heureux pendant l’éternité.
- J.-M. Cadic.