Pajenn:Cadic J.-M. - Buhe burhuduz Sant Julian - RBV,1898 (T2).djvu/12

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LÉGENDE DE SAINT JULIEN

a quitté son pays. Madame, Madame, dites-nous si vous l’avez vu par ici.

Quand la dame apprit la vérité, elle se jeta dans les bras des deux vieillards et les embrassa de tout son cœur.

— « Mon père et ma mère chéris, Julien est mon époux ; il est maître de tout mon bien !

Dans l’excès de sa joie et de son bonheur, elle les fit se coucher dans son propre lit. Les deux vieillards étaient fatigués ; ils ne tardèrent pas à s’endormir.


IV


Cependant la Colère rencontre Julien, et lui dit de s’en retourner chez lui au plus vite ; elle lui dit de s’en retourner chez lui au plus vite, en parlant mal de son épouse.

— « Julien, Julien, retourne vile chez toi : ton épouse fait le mal. Ton épouse est dans la chambre du haut ; tu la trouveras encore dans son lit.

Julien au désespoir, s’empresse de retourner chez lui. En arrivant près de la maison il frappe trois coups à la porte. Il frappe trois coups à la porte et personne ne lui répond. Mais en frappant plus fort il finit par la faire tomber dans la maison.

Aussitôt entré dans la maison, il monte à la chambre du haut, se précipite sur son lit et tue son père et sa mère.

Dès qu’il a commis ce crime il se hâte de descendre. Il se hâte de descendre et rencontre son épouse.

Il rencontre son épouse Suzanne qui revient de la messe. Elle est joyeuse et contente ; elle paraît être heureuse.

— « Suzanne, Suzanne, dites-moi qui dormaient dans votre lit.

— « C’est votre père et votre mère, ô Julien : ils sont venus vous chercher jusqu’ici.

— « Mon Dieu, mon Dieu, ayez pitié de moi ! Les paroles du cerf se sont vérifiées. Le cerf m’avait bien prédit que je tuerais mon père et ma mère !