Pajenn:Cadic J.-M. - Berjeren - RBV,1890 (T2).djvu/8

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BERJÈREN



30. — Trugairé, tudchentil, a hou keveleu mat,
Rac mar huès hent t’hobér é vehèt dehuéhat
 
31. — N’um nès mui hent t’hobér, ne vehemb dehuéhat
Ha touchand é vehemb é ti hun man ha tad.

32. Laret t’emb, femèlen, laret er huirioné :
Ha ni vehé lojet hineah ér manér-zé ?
 
33. — A dra sur, tudchentil, lojet mat e vehèt.
Gulé mat aveid oh, marchausi d’hou ronsed.


III


34 — Nozeah vat én ti men d’er mœstr ha d’er vœstrez ;
Ha hui hun lojehé un noz én hou paléz ?




30. — Merci, messeigneurs, de vos bonnes nouvelles ; mais s’il vous reste du chemin à faire, vous serez bien tard.

31. — Il ne nous reste plus de chemin à faire et bientôt nous serons chez notre père et notre mère.

32. — Dites-nous, femme, dites-nous la vérité ; pourrions-nous être logés ce soir dans ce manoir ?

33. — Oui certainement, messeigneurs, vous y serez bien logés : il y aura un bon lit pour vous et une écurie pour vos chevaux.


III


34. — Bonne nuit au maître et à la maîtresse de cette maison ; vous plairait-il de nous loger ce soir dans votre palais ?