Pajenn:Cadic J.-M. - Berjeren - RBV,1890 (T2).djvu/6

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BERJÈREN



16. — Bonjour d’oh, plah iouank, e gan ar er mané ;
Mérenet mat e hués pe ganet ker guiw zé ?
 
17. — O ya, dragon iouank. mérenet e mès bet,
Gued un tam bara séh e mès amen daibret.

18. Gued un tam bara séh e mès bet te zaibrein,
Hag en dès me houérek er mitin men reit t’ein.

19. — Laret hui d’ein, plahik, laret er huirioné :
Péguehèt zou é oh é houarn el loned-sé ?

20. — Arriw é er seih vlai, en eihvet kommanset
Mé on bet mé hanwet bigulès en deved.

21. — D’ein mé, plahik iouank, d’ein mé é larehèt,
Ha hui zou diméet pé tremant n’en d’oh quet ?

22. — A boudé seih vlai zou é on mé diméet
D’ur braw a zén iouank, ker braw el zou ér bed.




16. — Bonjour à vous, jeune fille qui chantez sur la montagne ; vous avez bien diné, que vous chantez si gaiement.

17. — Oh ! oui, jeune dragon, j'ai dîné avec un morceau de pain sec que j’ai mangé ici ;

18. Avec un morceau de pain sec que j’ai eu à manger, et que ma belle-sœur m’a donné ce matin.

19. — Dites-moi, jeune fille, dites-moi la vérité : depuis combien de temps gardez-vous ces troupeaux ?

20. — Sept années se sont écoulées, la huitième est commencée depuis qu’on me confia la garde des moutons.

21. — Dites-moi, jeune fille, oui dites-moi si vous êtes mariée ou si vous ne l’êtes pas.

22. — Il y a sept ans que je suis mariée à un beau jeune homme, aussi beau qu’il soit possible de trouver.