Mademoiselle, vous paraissez tourmentée ; vous êtes troublée sans doute de vous trouver ici toute seule. Je vous prie donc instamment, de la part du roi, qui est devant vous et qui passe par-là, de venir le trouver, et de répondre sans crainte à ses questions. Allez le saluer avec grâce ; allez vite, ne tardez pas. Le voilà justement qui arrive pour contempler votre beauté, vous offrir son amitié, et savoir de vous la vérité.
Fille fraiche, courtoise, douce et gentille, je vous présente un salut respectueux. Ma tête s’incline devant vous, quand je vous vois belle et sainte. Je veux vous demander d’abord, sans paraître trop timide, si vous vous portez bien, et quels sont vos parents.
Quoique je sois ici sur le chemin, mes parents sont des gens honnêtes, gens fiers de la Bretagne, gens nobles et de maison riche. Laissez vos
