Pajenn:Buhez Santez Nonn.djvu/28

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du buhez santez nonn.

nie de la langue maternelle. Ce génie déborda de toute part, gagna même les classes instruites, et l’on vit, jusque dans les ouvrages d’écrivains distingués, des preuves non équivoques de sa puissance ; les désinences perdaient leur valeur [1], les prénoms devenaient articles et le verbe substantif verbe auxiliaire [2], etc. Le travail de transformation fut, parmi le peuple, et plus rapide et plus complet. Au VIIe siècle[3], le Latin n’était plus compris du vulgaire, l’idiome roman l’avait remplacé.

L’origine de cet idiome peut-elle donc être contestée ? Le Roman n’a-t-il pas, conformément à une des lois de transfor-

  1. Voici comme Grégoire de Tours parle de lui-même au livre de la Gloire des Confesseurs : « Qui nomina discernere nescis, sæpius pro masculinis femines… commutas ; qui ipsas quoque præpositiones quas nobilium dictatorum sanxit autoritas, loco debito plerumque non locas ; nam pro ablativis accusativa et rursum pro accusativis ablativa ponis. »
  2. Voyez les Formules de Marcolphe, Bignon, Baluze, et les premières éditions de la Loi salique, etc., etc.
  3. Voyez les mémoires de Leboeuf sur les plus anciennes traductious. Tom. xvii des mémoircs de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.