Pajenn:Buhez Santez Nonn.djvu/26

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xxi
du buhez santez nonn.

les [1], que le Latin revêtu des formes gauloises.

L’histoire vient appuyer cette conclusion. Le Latin imposé la Gaule par la politique romaine [2], était bientôt devenu la langue de la noblesse et de tous ceux que l’intérêt ou le besoin mettaient en contact avec les vainqueurs ; des rhéteurs habiles, des académies établies dans les villes principales [3], avaient encore augmenté son influence. Déjà l’éloquence gauloise rivalisait avec celle de Rome, et tout annonçait à cette littérature implantée, l’avenir le plus éclatant, lorsque les premières invasions des barbares vinrent ébranler dans les Gaules la puissance romaine. La langue latine se ressentit de ces commotions. Les académies ayant été

  1. Je dis dans plusieurs parties principales, car le Roman présente dans sa grammaire un mélange de formes latines, gothes et francisques.
  2. « Opera data est ut imperiosa civitas non solum jugum, verum etiam linguam suam domitis gentibus per pacem socialis imponeret. » S. August. Cit. de Dieu, liv. 19, ch. 7.
  3. Voyez une loi à ce sujet dans le Code Théodosien. Leg. 11, de Medic. et prof.