Traduction française en vers de FR.COPPÉE |
Musique de
L. A. BOURGAULT-DUCOUDRAY |
I Pa strinkan had a verniou
II Er bloaz a zeu’ vo bara
III Va c’huezen a ruilh founnus
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I
Quand je sème à main pleine,
Sous le grand ciel d’hiver,
J’ai d’un côté la plaine,
De l’autre j’ai la mer !
J’ai d’un côté la plaine,
De l’autre j’ai la mer !
II
Pour l’an prochain je donne
Du pain à trois hameaux,
Tout en faisant l’aumône
A cent petits oiseaux
III
Sous la bise glacée
Je sue en cheminant ;
C’est la bonne rosée
Pour féconder mon champ
IV
Quand je sème à main pleine
Sous le grand ciel d’hiver
J’ai d’un côté la plaine
De l’autre côté la mer !
Le mode hypophrygien dans lequel est construite cette mélodie se distingue du majeur en ce que son caractère expressif a quelque chose de plus contemplatif et de plus inspiré. Le majeur dans sa terminaison présente toujours un sens fini ; l’hypophrygien, dépourvu de note sensible, ne conclut pas. Son sens reste comme suspendu ; par cela mème il se prête mieux que le majeur à l’expression de l’illimité et de l’infini.
22,447. H. Tous droits d’exécution, reproduction, traduction et arrangements réservés pour tous pays.
HENRY LEMOINE & Cie, Editeurs, 17, rue Pigalle, Paris.